Le 6 mai, le Premier ministre canadien Mark Carney a tenu sa première rencontre personnelle avec le président américain Donald Trump à Washington. Dans un contexte de tensions commerciales persistantes, les deux parties ont discuté d’un large éventail de questions, notamment les tarifs douaniers, la sécurité et la coopération économique.
La déclaration clé de Carney est intervenue en réponse aux allusions précédentes de Trump à l'adhésion du Canada aux États-Unis : « Certains pays ne sont jamais à vendre. Le Canada n'est pas à vendre et ne sera pas vendu. Nous sommes un pays souverain. » Trump a répondu en disant « il ne faut jamais dire jamais », mais a réitéré ses intentions amicales envers le Canada.
Malgré les déclarations dures, la rencontre s’est déroulée dans une atmosphère constructive et amicale. Trump a félicité Carney pour ses « qualités exceptionnelles » et l’a félicité pour sa victoire électorale. À son tour, Carney a qualifié Trump de « leader transformateur ».
Carney a déclaré lors d'une conférence de presse : « Nous avons montré que le Canada et les États-Unis sont plus forts lorsqu'ils travaillent ensemble. » Il a ajouté que la réunion était substantielle et ouvrait la voie à de nouvelles discussions, notamment lors du prochain sommet du G7 en Alberta en juin.
Le Premier ministre canadien a également confirmé avoir discuté avec Trump de la question de la levée des tarifs américains précédemment imposés en lien avec la crise frontalière et le trafic de fentanyl. Le Canada a déjà réussi à réduire de 90 % les passages illégaux aux frontières et a investi 1,5 milliard de dollars dans le renforcement de la sécurité, ce qui justifie l’élimination des tarifs douaniers, a déclaré M. Carney.
Cependant, Trump a clairement indiqué qu’il n’avait pas l’intention de faire de concessions pour le moment. Il a souligné que l'accord USMCA signé au cours de son premier mandat sera révisé ou résilié en 2026. Carney a noté que l'USMCA n'est qu'un cadre pour des négociations plus larges et qu'il contient des dispositions qui doivent être révisées.
Le thème du « 51e État » est également revenu sur le tapis. Carney a confirmé avoir demandé à Trump de ne plus utiliser ce terme, mais a ajouté : « C'est le président. Il a son propre style. Mais nous menons un dialogue d'égal à égal, en tant qu'États souverains.»
Les ministres et les conseillers des deux pays ont pris part aux négociations. La visite de Carney a constitué une étape importante vers le rétablissement de relations productives et mutuellement bénéfiques entre le Canada et les États-Unis.