Que contient le nouveau budget du Canada ?
Le 4 novembre, le gouvernement de Mark Carney a présenté son premier budget, suscitant un vif débat sur sa capacité à obtenir le soutien de l’opposition et à éviter une perte de confiance au Parlement. Les conservateurs et le Bloc québécois ont déjà annoncé qu’ils s’y opposeraient, tandis que le NPD n’a pas encore pris position.
1. Déficit de 78 milliards $.
Le déficit fédéral pour 2025–2026 s’élève à 78,3 milliards $, soit plus que prévu par le directeur parlementaire du budget, mais moins que certaines prévisions économiques. Cette hausse découle d’une augmentation des dépenses militaires et d’une réduction de la fonction publique.
2. Réduction de l’aide internationale.
L’aide étrangère sera réduite de 2,7 milliards $ sur quatre ans. Le déficit devrait tomber à 57 milliards $ d’ici 2030.
3. Pas d’équilibre budgétaire prévu.
Le gouvernement établit deux « ancres fiscales » : maintenir les dépenses de fonctionnement dans la limite des revenus et réduire progressivement le ratio déficit/PIB.
4. Ralentissement économique.
La croissance du PIB est révisée à 1 % pour 2025–2026, en raison des tensions commerciales et de la faible productivité.
5. Réduction de la fonction publique.
D’ici 2029, le nombre de fonctionnaires fédéraux diminuera de 40 000 postes, soit environ 10 %.
6. Infrastructures et investissements.
115 milliards $ seront consacrés aux routes, logements, réseaux d’eau et santé; 19 milliards $ à la défense; près d’un milliard $ à l’intelligence artificielle.
7. Réduction de l’immigration.
Le nombre de résidents temporaires chutera presque de moitié — à 385 000 d’ici 2026. Le quota annuel de résidents permanents passera à 380 000.
8. Dépenses militaires.
81,8 milliards $ sur cinq ans pour renforcer les forces armées, soutenir l’Ukraine et moderniser la cybersécurité.
9. Changements fiscaux et médias.
Suppression des taxes sur les yachts, avions et logements vacants. CBC/Radio-Canada recevra 150 millions $ supplémentaires pour renforcer son rôle de diffuseur public.
Ce budget, mêlant investissements massifs et réductions, est l’un des plus controversés de la dernière décennie.